The Witness, place à l’art

Jonathan Blow, 2016

Jouer à The Witness, c’est explorer une île déserte afin de résoudre des puzzles. C’est seulement ça, et c’est beaucoup.

En effet, Jonathan Blow aux commandes d’un jeu vidéo, cela avait déjà donné Braid en 2006, et l’une des plus grandes claques de l’histoire du jeu vidéo. Il avait été de ceux qui avaient prouvé en acte que le jeu vidéo pouvait proposer autre chose que des AAA formatés. The Witness, c’est la même chose, en plus fort peut-être.

De nouveau, on retrouve un scénario cryptique, entr’aperçu seulement quand on pousse le jeu dans ses derniers retranchements. Une esthétique unique. Une ambiance sonore envoûtante. Mais surtout des mécaniques de jeu millimétrées, une expérience de jeu inédite, un gameplay à la fois créatif et parfait, sans défaut.

C’est la synthèse réussie de deux tendances qui s’opposent dans le monde du jeu vidéo : le beau jeu vidéo, et le jeu vidéo expérientiel. C’est-à-dire les tenants d’un jeu vidéo artistique parce qu’il rappelle les autres formes d’arts et ceux qui défendent une spécificité dans le régime d’expérience du jeu vidéo.

A la fois arty et artistique, The Witness a tout pour plaire. A raison.

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